Avocat brillant, Henri Leclerc a marqué de sa persévérance le combat pour les droits et libertés.
Parmi tous ses engagements, la cause carcérale et les droits des prisonniers ont occupé une place centrale. Des mutins de la prison de Nancy en 1972 aux actions en faveur de l’amélioration des conditions de détention, Henri Leclerc s’est toujours levé pour le respect de la dignité.
En assurant que s’il ne devait en rester qu’un, il serait celui-là, il rappelait le rôle primordial de l’avocat, et plus encore celui du droit, dans la défense de nos principes fondamentaux. Il refusait ainsi tout ce que la prison produit : déshumanisation, abandon et oubli.
Après Henri Leclerc, tant de luttes restent encore à mener.
Sa disparition affecte celles et ceux qui, admirant son talent et estimant sa conscience, regrettent déjà de ne plus entendre sa voix. Il nous laisse pour héritage la mémoire de son exigence et son irrémédiable refus de la fatalité.
La section française de l’Observatoire international des prisons partage cette peine et salue celui qui a été, jusqu’au bout, un compagnon de route de ses actions.