Matthieu Quinquis a été élu à la présidence de l’OIP à l’issue de l’Assemblée générale de l’association qui s’est tenue le 14 mai dernier.
Il succède à Delphine Boesel qui, pendant sept ans, a superbement incarné les valeurs de l’association, œuvré sans relâche pour la défense des droits des personnes détenues et de leurs proches, et porté sa voix en faveur d’une refonte en profondeur des politiques pénales et pénitentiaires. L’OIP souhaite lui rendre hommage et l’en remercier.
Matthieu Quinquis est avocat au barreau de Paris et, comme elle, a découvert l’univers carcéral en intervenant en prison dans le cadre des actions du Genepi, dont il fut le vice-président en 2013-2014. Spécialisé dans les droits de l’homme, il s’est intéressé plus particulièrement à la question de la policiarisation de l’administration pénitentiaire. Comme avocat, il exerce essentiellement dans le domaine du droit pénal, du droit pénitentiaire et du droit de l’exécution des peines. Sa présidence de l’OIP s’inscrit dans la droite ligne d’un engagement ancien et constant au sein de l’association, dont il avait rejoint le Conseil d’administration en 2018.
Alors que s’ouvrira, à l’issue des élections présidentielle et législatives, une nouvelle séquence politique, la situation des prisons reste particulièrement alarmante et rend l’action de l’OIP plus que jamais nécessaire. Avec plus de 71 000 personnes détenues au 1er avril dernier, la surpopulation carcérale a renoué avec les records qu’elle avait connus avant la crise sanitaire. Elle entraîne des conditions de détention particulièrement dégradées, qui viennent ajouter indignité et inhumanité à la violence de l’enfermement.
En janvier 2020, l’OIP avait obtenu la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’homme pour sa surpopulation carcérale et l’incompatibilité de ses prisons avec l’exigence de dignité humaine. Or, la situation ne cesse, depuis, de s’aggraver. Dans ce contexte, l’OIP continuera d’agir avec détermination pour faire respecter les droits fondamentaux des personnes détenues. L’heure est venue, pour les pouvoirs publics, de rompre avec les politiques pénitentiaires des dernières décennies qui ont entraîné une course folle, parce que coûteuse et contreproductive, d’augmentation du parc carcéral. Et de repenser de manière radicale la place de la prison dans le système pénal français.
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