Murs fissurés, sols moisis, plafonds écaillés, sanitaires fuyants, douches vétustes. Des cellules infestées de nuisibles, étouffantes l’été et glaciales l’hiver. Des personnes détenues entassés à trois dans 9m2, des dizaines d’entre elles dormant sur des matelas posés à même le sol. Des activités proposées aux compte-gouttes et un accès aux soins entravé… Avec ses 189,1% de suroccupation, la maison d’arrêt d’Angers caractérise, à elle-seule, l’indignité et l’atteinte massive aux droits fondamentaux que génère aujourd’hui, à Angers et ailleurs, un système carcéral à bout de souffle.
Par une décision du 12 septembre 2025, le juge des référés du tribunal administratif de Nantes, saisi par la section française de l’Observatoire international des prisons (OIP), l’Association des avocats pour la défense des personnes détenues (A3D), et l’Ordre des avocats du barreau d’Angers, a confirmé l’indignité de ces conditions de détention, et a enjoint au ministre de la Justice plusieurs mesures urgentes afin de préserver les droits des personnes détenues.
La soirée organisée par le groupe local de l’OIP sera l’occasion d’informer sur la situation des plus de 500 personnes détenues à la maison d’arrêt, et de revenir sur cette victoire judiciaire qui rappelle une évidence : la prison ne peut en aucun cas justifier la négation des droits fondamentaux.
- Interviendront et participeront à l’animation des échanges :
– Maître Emmy Bouchaud, avocate au Barreau d’Angers
– Maître Jean De Bary, avocat au Barreau d’Angers
– Claire Demain, dermatologue
– Nicolas Ferran, responsable du pôle contentieux à l’OIP
Informations pratiques
Le 20 novembre 2025 à 18h au Barreau d’Angers, 4 avenue Pasteur 49100 ANGERS
Nombre de places limitées, inscription obligatoire en cliquant ici