Fruit du travail d’enquête et d’analyse de l’OIP, Dedans-Dehors est une revue unique en son genre. Mêlant observation du terrain, témoignages et travaux de recherche, elle contribue à dresser un état des lieux des prisons françaises, à décrypter l’actualité pénitentiaire et à alimenter les débats de politique pénale par des pistes de réflexion et d’action.
Passerelle entre le dedans et le dehors, elle est aussi un vecteur de décloisonnement du sujet « prison ». Ses dossiers montrent combien les problématiques carcérales dépassent très largement les murs des prisons pour rejoindre des enjeux de société : réparatrice ou expiatoire, quelle justice voulons-nous ? Pourquoi nos prisons renferment-elles une majorité de jeunes issus des quartiers dits « sensibles » et plus généralement les franges les plus fragiles de la population ? La politique des drogues menée depuis des décennies est-elle la bonne ? Ou encore, quelle est la place des malades mentaux dans notre société * ? Autant de questions auxquelles nous tentons, à travers nos pages, d’apporter des éléments de réponse et d’analyse.
Dedans-Dehors représente enfin, pour les personnes détenues, un outil d’information et d’action pour comprendre et défendre leurs droits. Elles sont aujourd’hui plus de 600 à le recevoir à titre gratuit, de même que l’ensemble des bibliothèques pénitentiaires, dans lesquelles elles peuvent le consulter.
Produire de manière régulière une information indépendante et de qualité à un coût. Association d’intérêt général, l’OIP voit chaque année ses subventions publiques diminuer ; certaines ont même fini par disparaître. L’espoir de compenser ces pertes par des financements privés est contrarié par la réforme de l’Impôt sur la fortune (ISF) qui, jusqu’ici, incitait aux dons au profit de fondations. Comme l’ensemble du tissu associatif français, l’OIP est par ailleurs fragilisé par la disparition des réserves parlementaires ou encore le gel des emplois aidés.
Face à ces difficultés, il nous faut compter sur le soutien du plus grand nombre. Donateurs, adhérents, abonnés, lecteurs occasionnels : c’est grâce à la mobilisation de tous que nous pourrons continuer à mener notre travail et tenter de peser sur les politiques d’aujourd’hui et de demain.
par Cécile Marcel
* Numéro à paraître.