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Les alternatives

Taux d’insatisfaction des détenus : 62 % Taux d’insatisfaction globale des autres acteurs du monde pénitentiaire : 79 %

« Près des deux tiers des détenus expriment une insatisfaction au regard de l’usage des sanctions et mesures alternatives à l’emprisonnement. Dans ce contexte, trois actions sont proposées par plus de 7 détenus sur 10 : “réduire les durées maximales de placement en détention provisoire“, “développer le recours au contrôle judiciaire comme alternative à la détention provisoire“ et “favoriser un recours systématique aux mesures d’aménagement de peine“. Les acteurs du monde carcéral, plus encore que les détenus (écart de plus de 17 points), manifestent une forte insatisfaction au regard de l’usage qui est fait des sanctions et mesures alternatives à l’emprisonnement. Cette opinion est particulièrement exprimée par les personnels de santé, les intervenants extérieurs et les avocats. Elle apparaît également très massivement chez les travailleurs sociaux, les familles ainsi que très majoritairement chez les surveillants (troisième source d’insatisfaction) et les magistrats. À noter que ces derniers ont sur ce thème le taux d’insatisfaction le plus bas apparu lors de leur consultation. L’action consistant à “réduire les durées maximales de placement en détention provisoire“ est celle prioritairement réclamée par les acteurs du monde pénitentiaire (notamment par les familles et le personnel médical). Celle consistant à “développer le recours au contrôle judiciaire comme alternative à la détention provisoire“ figure comme seconde action à mettre en œuvre, tout comme celle visant à “sanctionner les mineurs par des mesures éducatives alternatives à l’emprisonnement“. »