« Le Guide du prisonnier m’a accompagné tout au long de ma peine. Dès le départ, il s’est révélé indispensable : quand on entre en détention, on est submergé de questions très concrètes, et ce livre apporte des réponses claires, directement utiles au quotidien.
J’ai constaté qu’il circulait beaucoup entre détenus, mais aussi entre surveillants. Certains me l’ont même demandé pour préparer leurs concours internes, ce qui en dit long sur sa fiabilité et sa richesse. C’était assez paradoxal de voir un même ouvrage servir à la fois aux personnes incarcérées et aux agents chargés de les encadrer.
Pour moi, ce guide a été une véritable boussole. Il aborde toutes les problématiques auxquelles on peut être confronté : la santé, le travail, les réductions de peine, les permissions, les recours contre l’administration… Rien n’est laissé de côté. Je l’ai consulté du premier au dernier jour de ma peine.
Je l’emmenais même au quartier disciplinaire : c’était l’un des rares objets dont je ne voulais pas me séparer. Quand on est coupé de tout, pouvoir vérifier ses droits — par exemple sur les appels téléphoniques à ses proches —, c’est essentiel. Ce livre permet de garder un minimum de repères et une part d’autonomie dans un contexte où tout vous échappe.
Je l’utilisais aussi pour préparer mes rendez-vous avec mon avocate. Grâce à lui, je pouvais poser les bonnes questions, comprendre les réformes en cours, anticiper les démarches. J’ai tellement compté sur ce guide que, le jour de ma libération, j’ai offert mon exemplaire à mon avocate : une façon de transmettre ce qui m’avait tant aidé.
En prison, rares sont les outils concrets qui donnent à la fois de la clarté, de la confiance et un sentiment de dignité. Le Guide du prisonnier fait partie de ceux-là. Ce n’est pas juste un livre, c’est un véritable appui, une ressource indispensable pour affronter la détention.
Sans l’OIP, je n’aurais jamais pu connaître et faire valoir mes droits. Pour que d’autres détenus puissent, eux aussi, défendre leur dignité, soutenez l’OIP faites un don. »
* Les témoignages de la campagne de ont été reçus à la permanence d’alerte et d’accès aux droits, ils ont été mis en voix par les bénévoles de l’OIP.
