Censés être des droits, l’enseignement et la formation professionnelle restent en réalité des privilèges. On compte en moyenne moins d’un enseignant pour plus de cent trente personnes détenues. Parmi elles, environ une sur quatre accède à un enseignement, avec un temps moyen de scolarisation d’à peine six heures par semaine (12 heures pour les mineurs). La proportion est encore moindre pour la formation professionnelle. Moins d’une personne détenue sur six parvient à s’inscrire dans un cursus. En cause : le manque de moyens alloués à ces leviers d’insertion. Et l’impossibilité en général de combiner formation et travail pour percevoir quelques revenus nécessaires à la vie en détention. Pourtant les besoins sont criants. 44% des personnes incarcérées n’ont aucun diplôme. Plus de 90% ont un niveau inférieur au bac. Environ un quart ont des besoins importants dans la maîtrise des savoirs de base. 10% sont en situation d’illettrisme. Et nombreux sont ceux qui n’ont pas de réelle qualification professionnelle.

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