« Les détenus se recrutent encore massivement dans la partie la plus pauvre de la population » rappelle le Contrôle général des lieux de privation de liberté. « La population pénale est en effet majoritairement composée de jeunes hommes issus de milieux défavorisés et connaissant des situations de grande précarité », l’incarcération étant « souvent le résultat d’un long processus de désaffiliation » par lequel peu à peu ils « s’éloignent de tous systèmes et de tous liens sociaux » appuie une enseignante-chercheuse de l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire. Et l’incarcération aggrave leur situation en termes d’ancrage social et de précarité économique. Sans soutien, et privés des minima sociaux, certains n’ont pour ressources que moins de 50 euros par mois. A 1er janvier 2021, environ 13 500 personnes détenues ne disposaient que de moins de 50 euros par mois, soit 21,5% de la population carcérale (documents budgétaires annexés au PLR 2020) – contre 14,5% en 2014.

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