Secret médical

Socle de la confiance et élément indispensable à l’établissement d’une relation thérapeutique, le secret médical est sans cesse menacé en prison, et régulièrement bafoué. Les professionnels de santé font l’objet de nombreuses pressions afin de partager des informations dont ils disposent au nom d’impératifs de sécurité ou d’une approche pluridisciplinaire des personnes détenues. Les soignants sont notamment invités à délivrer des indications sur les antécédents de suivi psychiatrique de leurs patients, à révéler si ils ont des problématiques d’addiction ou si ils ont eu des antécédents familiaux de suicide. Par ailleurs, les atteintes au secret médical sont usuelles en cas d’extractions pour se rendre à l’hôpital. Outre le recours fréquent à des menottes pendant la réalisation d’actes médicaux, des agents pénitentiaires ou des forces de l’ordre sont régulièrement présents dans les salles d’examen, voire les salles d’opération. « Une situation inacceptable au regard de la dignité des personnes » pour la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (rapport 2015).

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