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Quand la « violence légale » renforce la délinquance…

La sociologue Antoinette Chauvenet place la stigmatisation des auteurs d’infraction, réduits à leur acte, au coeur de sa réflexion sur la violence carcérale. A l’intérieur et à l’extérieur des murs, c’est la mobilisation des compétences et capacités des personnes qui réduit la violence, alors que les approches sécuritaires et coercitives la renforcent.

Vous écrivez que la violence en prison est souvent réduite à celle des détenus, « masquant et déniant ainsi la violence légale de la prison ». Quelles sont les composantes de cette violence légale ?
La violence légale, c’est tout d’abord la peine de prison en tant que réponse sociale. Dans notre culture judéo-chrétienne, la notion de châtiment est au coeur de la loi et la réponse au crime ou à la délinquance ne se situe pas dans le cadre d’un échange, d’une réparation, avec deux protagonistes et un tiers désintéressé et impartial. L’anthropologie nous apprend que certaines sociétés réglaient ces phénomènes par une forme de compensation excluant toute rétorsion violente. Nous avons dans notre droit des formes de médiation ou de paiement d’indemnités à la victime, mais elles sont quelque peu marginales ou complémentaires à la peine principale qui reste l’emprisonnement. Or, il est possible d’interroger une réponse pénale produisant l’inverse de l’effet recherché, à l’instar d’Indiens interpellant les Américains sur le fait qu’en châtiant et en excluant les délinquants, ils en font des fauves. Je cite ce medecine man s’adressant à un criminologue : « Vous, le peuple (américain), vous avez tant de peur, de colère et de mépris envers ceux que vous appelez des criminels que votre taux de criminalité ne fait qu’augmenter. Vous devriez travailler avec ces personnes, non en vous opposant à elles. C’est une erreur de considérer un groupe ou une personne comme un opposant, vous faites en sorte que le groupe ou la personne le devienne. (1) »

Vous, le peuple (américain), vous avez tant de peur, de colère et de mépris envers ceux que vous appelez des criminels que votre taux de criminalité ne fait qu’augmenter. (un medecine man indien)

Quelles sont les autres dimensions de cette violence légale ?
La violence réside aussi très concrètement dans la privation de la liberté en elle-même : « juste celle d’aller et venir », professe la doctrine de l’administration. Or, tout le monde sait que la prison va bien au-delà. Quel rapport y a-t-il entre la seule privation de liberté et le fait d’être enfermé à clef en cellule, souvent 22 heures sur 24 en maison d’arrêt ? On peut priver quelqu’un de la liberté d’aller et venir en l’assignant à résidence, en lui interdisant tel périmètre de circulation avec un bracelet électronique… Mais ce serait plus compliqué de s’occuper de chaque condamné un par un chez lui, en faisant venir un travailleur social, un psy, en lui donnant un travail à domicile, etc. On oublie souvent que de simples commodités d’ordre organisationnel et économique justifient la prison.

De quelle manière la violence individuelle est-elle érigée pour justifier la violence légale ?
Dans les sociétés de droit prévalent le principe de « parcimonie » quant à l’usage de la violence légale et, depuis Beccaria, celui de peines « strictement nécessaires ». Comment justifier, au vu de ces principes, la limitation de l’irresponsabilité pénale des personnes atteintes de troubles mentaux, l’allongement continu de la durée des peines, la diminution de l’octroi des libérations conditionnelles, la création de la rétention de sûreté, le développement continu des moyens matériels destinés à interdire, limiter ou contrôler les déplacements en détention… ? Il est plus facile d’attribuer ces évolutions à la violence des délinquants et des prisonniers qu’à des options sociales et politiques. Pourtant, l’on peut observer par exemple sous la Troisième République une décrue continue du taux d’incarcération concomitante avec toute une série de réformes : instauration de la libération conditionnelle et du sursis, activité intense de construction des institutions républicaines, dont l’école obligatoire, l’impôt sur le revenu, etc. La réapparition des logiques sécuritaires survient avec la montée de l’insécurité sociale, économique et politique. Au niveau pénitentiaire, la violence des prisonniers a beau être une conséquence logique et une réaction normale, en l’absence d’autres moyens pour se faire entendre et exister, elle vient justifier a posteriori des régimes plus répressifs.

La violence des prisonniers a beau être
une conséquence logique et une réaction
normale, en l’absence d’autres moyens
pour se faire entendre et exister, elle vient
justifier a posteriori des régimes plus
répressifs.

En milieu carcéral, comment se construit ou s’amplifie « la peur du prisonnier » ?
Cette peur est d’abord liée aux représentations des criminels construites à l’extérieur, notamment par les médias et les fictions. Ils sont montrés comme des « barbares de l’intérieur », réduits à l’acte qu’ils ont commis. Lorsque des arrivants pénètrent en prison pour la première fois, ils s’attendent à ne croiser que de grands criminels par lesquels tout peut arriver. L’organisation de la prison visant à limiter les contacts entre détenus, ces représentations ne cèdent que partiellement face à la réalité. Chacun croit être seul à ne pas se reconnaître dans cette identité de criminel dangereux. Et il se croit également seul à ne pas vouloir participer à la « loi de la jungle » en détention. Cela provoque un évitement des autres, qui renforce l’isolement et la peur. Cette « ignorance multiple » conduit aussi aux faux-semblants, la majorité des détenus prenant le réflexe de se présenter à autrui comme durs et méchants, avec des comportements qu’ils n’auraient pas dans la vie ordinaire. Ils sont persuadés d’être obligés de jouer ce rôle dans ce milieu. Or, si tout le monde joue à avoir l’air méchant, cela favorise les violences. La peur est néanmoins variable selon les prisonniers et la catégorie d’établissement pénitentiaire, les détenus ayant bien plus peur des codétenus que des surveillants ; les personnels ayant globalement plus peur des détenus que les détenus les uns des autres ; la peur étant plus intense de part et d’autre en centrale qu’en maison d’arrêt ou en centre de détention.

Des « détails » sont souvent à l’origine d’explosions de violence contre soi ou autrui en prison. Comment cela s’explique ?
Le détail, c’est « la goutte d’eau qui fait déborder le vase », disent les personnes détenues. C’est le mot ou le bruit en trop, « le mauvais regard », qui devient insupportable au vu de l’accumulation des contraintes de l’enfermement : promiscuité dans un espace confiné avec une ou plusieurs personnes qu’on n’a pas choisies, dépendance extrême vis-à-vis des personnels pour les actes les plus simples de la vie quotidienne, attente interminable pour accéder au médical, à un chef, à une assistante sociale, manque d’activités, impuissance face à sa situation et celle de sa famille, surveillance constante, par l’oeilleton, les caméras, le regard, l’écoute, souvent à l’insu des personnes, fouilles à corps et fouilles de cellule… Toutes ces contraintes pesant de plus en plus lourdement avec la durée de la peine et ses effets déstructurants. La prison fait perdre le sens du réel au profit d’un imaginaire persécuteur et d’émotions débordantes, elle rend « paranoïaque » et irritable. Au point que les détenus disent souvent ne pas se reconnaître, ils ont peur d’eux-mêmes et de leurs réactions autant que d’autrui.

De quelle manière l’incident figure-t-il « au centre de la gestion de la population carcérale », voire des politiques pénitentiaires ?
La garde des personnes détenues est la mission première de l’administration pénitentiaire, la mission de réinsertion demeurant largement secondaire (les chefs d’établissement sont disciplinairement responsables en matière d’évasion). Il en résulte que l’objectif premier de l’organisation carcérale, à la différence des autres organisations – comme l’hôpital, l’école, l’usine –, est d’oeuvrer d’abord et surtout à sa propre conservation. L’objectif de tout un chacun, du directeur de l’établissement au détenu, étant d’atteindre la fin de la journée avec le minimum d’incidents. L’incident est ce qui arrive de façon imprévisible. Cette imprévisibilité est directement liée à une conception défensive de la sécurité qui, considérant les détenus comme des individus dangereux, maintient la plupart des personnes présentes en prison en situation d’étrangères les unes aux autres dans une posture défensive : par exemple, on apprend aux surveillants à regarder toujours à l’oeilleton avant d’ouvrir la porte d’une cellule et à mettre le pied dans celle-ci pour ne pas la recevoir dans la figure.

En quoi cette conception « répressive » et « surtout défensive » de la gestion des prisons produit-elle « les effets inverses de ceux qui ont été recherchés » ?
Cette conception met l’administration pénitentiaire en situation de devoir prévenir et faire face à trois types d’incidents majeurs : les évasions, les émeutes et, depuis quelques années, les suicides. Ceci signifie qu’elle doit continûment lutter contre ce qu’elle produit. Les émeutes surviennent quand les détenus n’en peuvent plus des contraintes, elles peuvent éclater sur pas grand-chose, de plus en plus sans la moindre revendication. Un chef donne l’exemple d’un refus collectif de remonter en cellule car les frites n’étaient pas assez cuites. Sur les évasions, tous les dispositifs accumulés de sécurité périmétrique ont certainement pour effet d’en limiter le nombre, mais à un coût énorme. Quand une évasion a lieu aujourd’hui, les moyens utilisés sont de plus en plus violents, car on ne peut plus s’évader avec de simples cordes fabriquées avec des draps. En outre, l’espoir de l’évasion fait vivre, tandis que le désespoir rend violent. Sur les suicides, l’allongement des peines, les moindres perspectives de réinsertion et la stigmatisation de plus en plus élevée, le renforcement des contraintes de sécurité à l’intérieur… tout cela produit inévitablement plus de suicides. Une assistante sociale en fin de carrière raconte qu’à ses débuts, un auteur d’homicide prenait dix ans de prison et qu’elle lui trouvait facilement du travail pour sa sortie. Il lui restait des perspectives, ce qui est rare aujourd’hui.

Qu’est-ce qui rend les règles carcérales souvent « dépourvues de légitimité » et « sources de conflits » ?
Les règles carcérales ne sont pas les règles d’un vivre ensemble élaborées en commun. Elles ne sont que le prolongement du dispositif matériel destiné à empêcher les évasions et maintenir l’ordre. Quelle légitimité accorder à la règle qui consiste à ne pas devoir accrocher une serviette à la fenêtre pour se protéger de la chaleur, l’été, quand la règle a pour objectif de visualiser depuis le mirador l’intérieur de la cellule ? Certains surveillants vont accepter les serviettes accrochées parce qu’ils reconnaissent qu’il fait trop chaud ou veulent éviter des incidents, d’autres appliquent le règlement parce que c’est leur mission. D’où résulte que des détenus puissent se mettre en colère contre celui qui applique le règlement. Ainsi, les règles sont dépourvues également de cette certitude qui contribue à leur légitimité.

Quelles observations vous ont amenée à conclure que « la discipline en tant que sanction ne semble [pas] être d’une grande efficacité ni en mesure de jouer un rôle dissuasif » ?
Le déroulement des mouvements collectifs de détenus en centrale illustre le mieux le peu d’efficacité des sanctions disciplinaires. Par peur de créer des incidents, les surveillants et leur hiérarchie sont amenés à appliquer de moins en moins les règles, par exemple en autorisant l’ouverture des portes des cellules de plus en plus longtemps, en permettant aux détenus d’aller d’une aile puis d’un étage à l’autre… Ils évitent de mettre des rapports d’incident, craignant que le remède ne soit pire que le mal, ou par peur de représailles, ou bien encore parce qu’ils redoutent que la direction ne les suive pas, ce qui casserait leur crédibilité auprès des détenus. De fait, c’est bien souvent à propos d’une sanction disciplinaire prononcée que se déclenchent les émeutes. On comprend que les syndicats de surveillants se plaignent d’un manque de fermeté, mais surle terrain, ils sont les premiers à lâcher du lest. S’ils ne le font pas, ils génèrent davantage d’incidents.

En quoi l’approche visant à dénier au détenu « toute participation, toute place », « tout pouvoir » et plus largement toute « possibilité d’agir » est-elle contre-productive ?
C’est justement parce que les détenus se voient refuser les moyens de se faire entendre pacifiquement qu’ils agissent par les moyens qui leur sont laissés, en retournant contre euxmêmes, contre autrui ou contre l’organisation, les armes de cette dernière, la violence ou la peur, et créent des incidents.

Pouvez-vous expliquer ce que sont les « lieux de conflictualisation » et en quoi ils pourraient contribuer à la prévention de la violence ?
Les Règles pénitentiaires européennes (RPE) prévoient la mise en place de représentants des détenus ayant un rôle proche de celui des syndicats, c’est-à-dire une instance où les conflits et les revendications peuvent s’exprimer de façon légitime. Cette règle n’a pas été retenue en France au moment de la mise en place d’une application des RPE. Pourtant, des modes de participation des détenus existent déjà dans l’organisation des activités socioculturelles de certaines prisons et fonctionnent à la satisfaction de tous. Une majorité de personnels pénitentiaires serait favorable à une représentation des détenus, sous certaines conditions, contrairement à ce que donne à croire le blocage des syndicats. Dès lors, le fait de protester, revendiquer, continue d’être traité comme une rébellion, passible de sanction. Les lieux de conflictualisation, ce sont aussi les expériences privilégiant la médiation, telles que mises en place dans des prisons d’autres pays (Suisse, Ecosse, Canada). Des « cellules de crise » sont réunies à chaque incident, rassemblant autour des protagonistes un ensemble de détenus et de professionnels. Chacun peut s’exprimer et on règle le différend à l’amiable, collectivement et de façon pacifique.

Vous avez aussi relevé « l’inactivité », « la dépendance » et « l’attente permanente » comme des causes générales des violences en détention. Le quotidien carcéral pourrait-il être organisé de manière fondamentalement différente ?
Oui, en faisant appel aux talents des détenus, en mobilisant leur capacité à donner, agir pour autrui, échanger, créer, s’investir dans une activité. Les capacités des détenus sont très peu sollicitées. Sauf à la marge, quand l’un d’eux a des compétences en plomberie ou électricité par exemple. Il suffit de croiser les détenus « auxiliaires » qui balayent et servent les repas pour constater qu’ils se portent et se comportent mieux que ceux qui restent enfermés toute la journée en cellule, et ce malgré leur maigre rémunération : ils parlent avec beaucoup de monde, travaillent, se déplacent dans la détention, rendent des petits services et s’entendent généralement bien avec le personnel. On pourrait aller beaucoup plus loin en concevant la vie en prison à partir de l’idée que chacun est capable de se mobiliser pour la collectivité, de rendre service et d’exercer ses talents.

En quoi « le savoir-faire et le savoir-être » des surveillants pénitentiaires sont-ils déterminants pour assurer « la paix sociale en prison » ?
Quelle que soit la catégorie d’établissement, mais plus qu’ailleurs en centrale, le travail de nombreux surveillants consiste largement à atténuer les effets que génère l’emprisonnement en termes de violences, à désamorcer les conflits et, à tout le moins, à s’efforcer de prendre sur eux-mêmes pour « ne pas en rajouter ». Cela peut expliquer que les prisons n’explosent pas davantage. Une minorité de surveillants n’a pas ce savoir-faire ou est favorable à la manière forte.

Vous notez qu’« il y a néanmoins en prison des lieux sans violence ou avec peu de violence ». Quelles sont leurs particularités ?
C’est le cas des lieux dédiés aux activités socio-éducatives : scolarité, culture… Les détenus apprennent à se voir eux-mêmes et mutuellement autrement que comme des « détenus », leurs talents et ressources sont mobilisés, ils ont des objectifs communs, échangent entre eux autre chose que « des cancans de barbelés ». La présence de tiers, enseignants, artistes, animateurs, les encourageant à ces fins et leur apprenant à s’entreaider dans leurs apprentissages. C’est vrai aussi dans certains ateliers de travail, où les détenus sont occupés, participent à une vie normale, peuvent ainsi aider leur famille et améliorer leur propre situation matérielle. C’est vrai encore des activités sportives lorsque ce ne sont pas « des combats de gladiateurs » et que la pratique du sport peut être régulière. Depuis la réorganisation des quartiers arrivants dans le cadre de l’introduction des RPE, les violences contre autrui et contre soi diminuent aussi durant ce passage, alors qu’il s’agit d’un moment critique. Pour relativiser l’importance des incidents, il y a néanmoins des moments de calme dans de nombreuses prisons, durant lesquels on aurait presque l’impression d’être dans un lycée : chacun va où il doit aller, les surveillants sont de bonne humeur et papotent avec les détenus… Mais le climat peut changer d’un instant à l’autre, par effet de contagion. Un détenu se met à frapper très fort dans sa porte, un surveillant arrive et il le bouscule, l’alarme est déclenchée, puis un chef engueule des détenus qui ne devraient pas être descendus, ainsi que le surveillant qui les a fait descendre, un détenu réagit fortement et il est emmené au mitard… Tout le monde entend les bruits et l’agitation qui résonnent, une extrême tension s’installe et chacun se demande comment cela va finir.

Quels sont les freins ou les conditions d’une approche « dynamique » de la sécurité, misant sur la prévention et le dialogue plutôt que sur les techniques de contrôle et de répression ?
La principale condition est de reconsidérer notre approche de la délinquance, en ne réduisant plus les personnes détenues à leur infraction. Et en sollicitant leurs compétences et talents. Le psychiatre B. Cormier, qui a été directeur de prison dans les années 1970 au Canada, l’a bien montré : il avait mis en place une approche de gestion collective des crises, de réinsertion, auprès de détenus multirécidivistes. Cela avait très bien marché, et la récidive avait considérablement diminué. Il expliquait que sa logique conduisait à « élargir » symboliquement les murs de la prison (2). La sécurité dynamique n’a de sens que si l’on y croit vraiment. S’il s’agit juste de limiter les dégâts, cela ne permet pas de réduire véritablement le nombre d’incidents. Pour ce qui est des freins, tant que les dispositifs de sécurité passive – périmétrique ou interne – ne cessent de progresser, ce que montre la part croissante des dépenses qui leurs sont dévolues, les effets d’une approche dynamique seront considérablement limités. Enfin, les politiques relatives aux longues peines sont en cause, l’accroissement continu des violences contre les surveillants étant largement imputable à l’allongement de la durée des longues peines (3). Les politiques criminelles tendent en effet, depuis trois décennies, à aspirer dans une logique de plus en plus sécuritaire l’ensemble de la politique pénale et pénitentiaire, malgré le développement des mesures alternatives à la prison et les réformes carcérales.
Recueilli par Sarah Dindo

1. H.R. Cellini (1986), in A. Chauvenet, « Les barbares de l’intérieur. Du lacet
de chaussures cassé à l’émeute », Prisons sous tension, Champ social éditions,
2011
2. Cormier B. M., 1975, The Watcher and the Watched, Montréal, Tundra
Books.
3. Guillonneau M., Kensey A., 1998, « Les à-coups, étude statistique des
agressions contre le personnel de surveillance à partir de 376 rapports
d’incident », Paris, DAP, Travaux & Documents, n° 53.

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