Contribution soumise dans le cadre de l'examen par le Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes des Nations unies du 9e rapport périodique de la France sur la mise en œuvre de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.
Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes des Nations unies est un organe des Nations Unies chargé de surveiller l’application de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes par ses États parties. Dans cette contribution, l’Observatoire international des prisons (OIP) met en exergue le non-respect par la France d’un certain nombre d’articles de la Convention. Les conditions de détention, déjà dramatiques, sont en effet encore aggravées pour les femmes incarcérées en raison des discriminations qu’elles subissent d’une part, et de l’absence de prise en compte de leurs besoins spécifiques d’autre part.
Sur les discriminations à l’égard des femmes détenues
- Rupture des liens familiaux et isolement
- Un moindre accès aux soins, à l’éducation, aux activités socio-culturelles et professionnelles
- Une offre d’activités socio-culturelles et professionnelles stéréotypée
- Une préparation à la sortie et un parcours d’exécution de la peine semés d’embûches
- Des restrictions vestimentaires genrées
Sur l’absence de prise en compte des besoins spécifiques des femmes incarcérées
- Sur les soins gynécologiques
- Sur la précarité menstruelle
- Sur l’accès à la contraception
- Sur la grossesse, l’accouchement et la maternité