En mars 2024, des proches de personnes prévenues détenues à la maison d’arrêt d’Osny-Pontoise ont averti l’OIP de la réduction du nombre de créneaux de parloirs ouverts dans l’aile Est de l’établissement.
Les personnes qui y sont incarcérées n’ont plus droit qu’à deux jours de parloirs par semaine, au lieu de trois pour le reste de la détention. D’après la direction de la maison d’arrêt, le retrait du créneau du mardi serait justifié par des complexités logistiques liées à la situation des personnes détenues dans cette aile, ayant souvent une santé souvent plus fragile ou des difficultés pour se déplacer.
Le nombre de parloirs par semaine dépend généralement de la situation de la personne incarcérée – prévenue ou jugée – et de l’organisation de l’établissement. Il est d’usage que les personnes prévenues aient accès à un minimum de trois parloirs hebdomadaires.
À la suite des alertes des personnes détenues, de leurs proches et de l’OIP, une réunion d’organisation aurait été mise en place mi-mars par la direction d’Osny-Pontoise dans l’objectif de rouvrir le troisième créneau de parloirs de l’aile Est. Mais cette mesure n’a toujours pas été mise en œuvre, malgré de multiples relances. Fin avril, le chef des parloirs invoquait l’attente de la signature par la direction du compte-rendu de la réunion de mars. La situation reste inchangée à ce jour, limitant arbitrairement l’exercice par les personnes détenues dans l’aile Est de leur droit de parloir, pourtant inaliénable et essentiel au maintien des liens familiaux.
Par Marie H. et Laura G.