
Près d'ici...
Près d'ici, il existe une ville...
Dans cette ville surpeuplée où le nombre d’habitants augmente inexorablement mois après mois, un numéro est associé au nom de tout nouvel arrivant.
Socle de la confiance et élément indispensable à l’établissement d’une relation thérapeutique, le secret médical est sans cesse menacé en prison, et régulièrement bafoué. Les professionnels de santé font l’objet de nombreuses pressions afin de partager des informations dont ils disposent au nom d’impératifs de sécurité ou d’une approche pluridisciplinaire des personnes détenues. Les soignants sont notamment invités à délivrer des indications sur les antécédents de suivi psychiatrique de leurs patients, à révéler si ils ont des problématiques d’addiction ou si ils ont eu des antécédents familiaux de suicide. Par ailleurs, les atteintes au secret médical sont usuelles en cas d’extractions pour se rendre à l’hôpital. Outre le recours fréquent à des menottes pendant la réalisation d’actes médicaux, des agents pénitentiaires ou des forces de l’ordre sont régulièrement présents dans les salles d’examen, voire les salles d’opération. « Une situation inacceptable au regard de la dignité des personnes » pour la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (rapport 2015).
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Près d'ici, il existe une ville...
Dans cette ville surpeuplée où le nombre d’habitants augmente inexorablement mois après mois, un numéro est associé au nom de tout nouvel arrivant.
Contribution soumise dans le cadre de l'examen par le Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes des Nations unies du 9e rapport périodique de la France sur la mise en œuvre de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des (...)
Les besoins en matière de santé sont énormes en prison. En plus d’un état de santé généralement dégradé par rapport à la population générale, les personnes détenues sont souvent atteintes par leurs conditions de détention. Pourtant, les freins à une prise en charge de qualité sont nombreux, (...)
Perpétuellement surpeuplé, le centre pénitentiaire de Saint-Étienne se distingue par son exiguïté et son insalubrité. Dysfonctionnements et tensions émaillent par ailleurs le quotidien des détenus. Ce à quoi s’ajoute le comportement parfois illégal de certains surveillants.
Métafichier de partage d’informations, le logiciel Genesis déployé dans les prisons compromet le secret médical. Mais plutôt que marquer une opposition nette et franche, le ministère de la Santé indique aux professionnels de santé comment l’alimenter.
Vingt-deux ans après la réforme de la santé en prison, qui prévoit un accès aux soins équivalent à celui de la population générale, un récent rapport dresse un nouvel état des lieux de la prise en charge sanitaire en détention. Chargées d’évaluer le plan d’action stratégiques 2010-2014 (...)
Dans la perspective de cet examen, l'Observatoire International des Prisons - section française (OIP-SF) a souhaité dresser un bilan des politiques pénales et pénitentiaires depuis le dernier examen de la situation de la France en avril 2010 et attirer son attention sur certaines (...)
Radio et prises de sang faites en présence de personnels pénitentiaires - parfois équipés de casques et de tenues antiémeutes - à l'intérieur des locaux de soins, consultations médicales réalisées avec menottes dans le dos. La prise en charge médicale de Mohamed D., détenu au centre (...)
Dans une note de novembre 2013, la direction de l’administration pénitentiaire précise les modalités de « prise en charge des détenus particulièrement signalés ». Un régime coercitif d’exception, qui viole les engagements de la France en matière de droits de l’homme.
« La présence physique des gardiens dans la pièce de consultation a nécessairement porté atteinte au secret médical et à la confidentialité de l’entretien »