Il y a 187 établissements pénitentiaires en France, qui se caractérisent par une très grande diversité de par leur taille, architecture, ancienneté, etc. Ils se répartissent en deux principales catégories : les maisons d’arrêt, et les établissements pour peine. S’y adjoignent des centres pénitentiaires, qui regroupent des quartiers distincts pouvant appartenir à ces deux catégories.
Les maisons d’arrêt
- Les maisons d’arrêt ont vocation à accueillir les personnes placées en détention provisoire et à titre exceptionnel, en principe, les personnes condamnées définitivement à une peine inférieure ou égale à deux ans. Cependant, ce qui devait être exceptionnel est devenu la norme. Il arrive même que des personnes condamnées à de peines plus longues y attendent plusieurs années leur affectation dans un établissement pour peine.
- Il existe 82 maisons d’arrêt et 51 quartiers « maison d’arrêt » en France (34 754 places au 1er janvier 2021).
- Ils abritent la majorité de la population détenue (66,2%) et sont aussi les plus surpeuplés, avec un taux moyen d’occupation de 119% (au 1er janvier 2021).
Les établissements pour peine
Les établissements pour peine sont réservés aux personnes condamnées définitivement, généralement à des peines supérieures à deux ans. Parmi ces établissements, il faut distinguer :
- Les maisons centrales, qui comportent une organisation et un régime de sécurité renforcé, et accueillent les détenus condamnés aux plus longues peines, mais aussi les détenus considérés comme « dangereux » ou « difficiles » par l’administration pénitentiaire. Il existe 6 maisons centrales et 7 quartiers « maison centrale » dans le parc pénitentiaire (2 227 places).
- Les centres de détention, dont le régime est censé être plus orienté vers la réinsertion. Il existe 25 centres de détention et 41 quartiers « centre de détention » (20 148 places).
- Les centres de semi-liberté (CSL) et les quartiers « centre pour peines aménagées » (QCPA), qui sont réservés aux détenus bénéficiant ou susceptibles de bénéficier à court terme d’une mesure d’aménagement de peine (semi-liberté ou placement à l’extérieur). Destinés aux personnes volontaires dont le reliquat de peine est inférieur à deux ans, les QCPA ont pour objectif de favoriser leur autonomie et de leur permettre de mettre en place un projet individuel dans la perspective d’un aménagement de peine. Des personnes faisant l’objet d’une mesure de semi-liberté ou de placement à l’extérieur peuvent également y être affectées. Les CSL, quant à eux, sont réservés aux personnes bénéficiant de ces mesures. Ils leur permettent d’exercer une activité professionnelle, ou de suivre une formation à l’extérieur de la prison, dans des conditions proches de la liberté. Sauf permissions accordées par le juge de l’application des peines, chaque fin de journée, elles doivent réintégrer la détention. Il existe 9 CSL et 22 quartiers « centre de semi-liberté » (1 439 places). Et 9 quartiers « centre pour peines aménagées » (611 places).
Les centres pénitentiaires
La plupart des établissements construits ces dernières décennies sont des centres pénitentiaires qui rassemblent des unités de détention relevant de maisons d’arrêt et d’établissements pour peine. Il en existe actuellement 59.
Source chiffres : DAP