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La surveillance électronique, une alternative à la prison ?

Vingt ans après l’entrée du bracelet électronique dans l’arsenal judiciaire comme alternative à la prison, les établissements pénitentiaires restent dramatiquement surpeuplés. En réalité, le dispositif participe d’un mouvement d’expansion de la contrainte et du contrôle bien au-delà du champ pénal.

La surveillance électronique, une alternative à la prison ?

On observe sur le temps long, en France comme dans d’autres pays, un phénomène d’extension du filet pénal : le bracelet est venu s’ajouter à l’arsenal des peines et accroître la masse des personnes placées sous main de justice plutôt que de se substituer à l’emprisonnement. Le nombre de personnes détenues atteignait même son apogée en mars 2020, plus de vingt ans après l’introduction de la surveillance électronique en France.

Alors qu’il stagnait autour des 10 000 depuis 2013, le nombre de bracelets a augmenté de plus de 47 % ces deux dernières années, pour atteindre les 16 200 en juin. Une hausse qui s’est accélérée en 2021 : 5 034 dispositifs ont été mis en circulation rien que sur ces six derniers mois. Et ce n’est qu’un début : « Pour la période de juillet à décembre 2021, 7 500 bracelets ont été commandés, avec un planning de livraison de 1 000 à 1 500 par mois », indique la Direction de l’administration pénitentiaire (Dap).