Souvent décrite comme un « foyer de radicalisation », la prison est au cœur de l’attention des pouvoirs publics en matière de « lutte contre le terrorisme ». Alors que sont déployés des quartiers spécifiques et de multiples dispositifs de renseignement impliquant l’ensemble des personnels et des intervenants, et que les études, recherches-actions et interventions sur le sujet captent une part croissante des financements publics, nous souhaitons prendre le temps de réfléchir aux usages et effets de ces moyens : comment la prison répond-elle aux violences politiques de notre époque, et tout particulièrement aux formes radicales d’engagement islamiste ? Ces multiples mesures aux logiques différentes voire parfois contradictoires ne risquent-elles pas d’avoir des effets contreproductifs ?
La séance, organisée par Marie Crétenot (OIP) et Camille Lancelevée (Iris), réunira :
– Lucie Pontézière de l’association 100 murs, qui intervient en milieu fermé et ouvert auprès de publics en rupture afin de prévenir la récidive et l’endoctrinement radical violent
– Claire de Galembert, chargée de recherches au CNRS, institut des sciences sociales du politique, membre du conseil scientifique de la Fondation de l’Association Française des Victimes du terrorisme (AFVT), co-auteure de De la religion en prison (PUR, 2016)
– Sarah Silva-Descas, secrétaire nationale de la CGT insertion probation
– Et, sous réserve, un sociologue travaillant sur les parcours d’engagement dans la violence politique.
Informations pratiques
De 17h à 20h à l’EHESS (Salle 13), 105 boulevard Raspail, Paris VIe.