Il doit être rappelé aux directeurs que les détenus ne peuvent se voir opposer un refus de communiquer avec l’OIP
Il n’existe aucun fondement juridique pour exclure le numéro de l’OIP de la liste des vingt numéros que chaque personne détenue est autorisée à appeler, aux termes de la note de la direction de l’administration pénitentiaire du 29 octobre 2009. Ce dont à convenu le directeur de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, où un détenu s’était vu refuser cette possibilité. C’est en réalité une « confusion avec des directives nationales interdisant aux personnels pénitentiaires de communiquer avec l’OIP et de lui transmettre les documents officiels qui pouvaient leur être demandés », qui avait conduit à ce refus. Le chef d’établissement a donc demandé à l’OIP de considérer cette décision de refus comme « nulle et non avenue ». Si la situation a été rétablie à Fleury-Mérogis, l’Observatoire s’est néanmoins inquiété dans un courrier adressé début septembre au directeur de l’administration pénitentiaire (et resté sans réponse) qu’une confusion similaire puisse se produire dans d’autres établissements. Il était demandé qu’il soit rappelé à l’ensemble des directeurs que les détenus ne peuvent se voir opposer un refus de communiquer avec l’OIP. Il déplorait également la persistance des consignes interdisant aux personnels pénitentiaires de répondre à toute sollicitation de l’association, participant d’un défaut de transparence plus global du service public pénitentiaire.