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Etablissement pénitentiaire pour mineurs de Meyzieu : une plainte déposée pour des violences policières

Début juillet, le père d’un mineur détenu à Meyzieu a porté plainte contre des policiers, venus chercher son fils pour une garde à vue. Le jeune homme affirme avoir été frappé par ces derniers à la suite d’une altercation, et souffre d’une perforation partielle du tympan.

Le 21 juin 2022, Karim, 17 ans, est appelé au greffe de l’établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de Meyzieu, où des policiers l’attendent pour le placer en garde à vue. Une bousculade éclate entre le jeune homme, réticent à l’extraction, et les forces de l’ordre venues le chercher. Karim est ensuite amené de force dans le véhicule de police, et conduit au commissariat. Placé en garde à vue, Karim est finalement déféré devant le juge des libertés et de la détention, qui ordonne son maintien à l’EPM.

Selon ses proches, Karim aurait ressenti une baisse brutale de l’audition lors de sa garde à vue. Il aurait alors été examiné par un médecin qui aurait constaté une perforation du tympan. Informé de ces faits le 25 juin lors d’un parloir, le père de Karim décide de porter plainte, pour violences commises par personnes dépositaires de l’autorité publique. « Mon fils m’a dit qu’au moment de sa neutralisation, alors qu’il était menotté, un policier lui aurait assené deux coups de poings forts sur l’oreille gauche », peut-on lire dans la plainte. De son côté, le commissariat aurait informé le père de Karim que son fils, « menotté à une main, serait tombé sur un policier, et que pour se dégager, le policier (…) lui aurait porté des atémis[1], gestes professionnels selon lui », poursuit-il.

Le 1er juillet, un second certificat médical est établi par l’unité sanitaire de l’EPM :  Karim souffre d’une « perforation du quart supéro-postérieur du tympan gauche » et d’une « hypoacousie », c’est-à-dire d’une perte auditive. Le médecin fixe donc, dix jours après les faits, une incapacité temporaire de travail de deux jours. A son retour à l’EPM, Karim a, à son tour, exprimé sa volonté de porter plainte.

[1] Dans les arts martiaux, coup frappé avec le tranchant de la main, le coude, le genou ou le pied