En prison, il y a des détenus qui travaillent mais il n’y a pas de droit du travail.
Ensachage, assemblage, montage, pliage : les activités proposées sont des tâches répétitives, non qualifiantes et sans lien avec le marché de l’emploi. Dépendants des besoins de l’administration pénitentiaire ou mis, par cette dernière, à disposition d’entreprises « concessionnaires », les travailleurs détenus perçoivent 20, 25%, 45%, au mieux du SMIC horaire. En théorie, car nombreux sont ceux que ces entreprises continuent de payer à la pièce. Faute de véritable application du droit du travail en prison, les détenus travailleurs restent soumis à un régime dérogatoire.
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