«Ici,il n’y a pas de cour au QD pour la promenade. Ils nous mettent une heure par jour dans une cellule vide. »
« Ici, il n’y a pas de cour au QD pour la promenade. Ils nous mettent une heure par jour dans une cellule vide. » C’est par ces mots que Mme R, détenue au centre pénitentiaire de Metz, alertait l’OIP début juillet. Interpellée, l’administration pénitentiaire (AP) répondait que de nombreuses ouvertures permettaient la ventilation et le contact avec l’extérieur, tout en précisant que la « cour » n’avait pas fait l’objet d’observations des services du Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) suite à leur visite en février 2014. Immédiatement saisis par l’OIP, ces derniers se sont rendus sur place le 20 juillet. Leur constat est sans appel. Percé de dix meurtrières de 2,10 m de hauteur et 0,18 m de largeur dont une seule peut s’ouvrir, l’espace réservé à la promenade est « une pièce, non une cour ». D’une surface de 17,5 m2 et plafonnée, sans ouverture vers le ciel. Une configuration contraire à la réglementation qui prévoit que « toute personne détenue doit pouvoir effectuer chaque jour une promenade d’au moins une heure à l’air libre ». Les Contrôleurs ont aussi constaté à cette occasion que le cabinet de toilettes en cellule disciplinaire était surmonté d’un œilleton, « ne permettant aucune intimité ». L’unique fenêtre est également « obstruée par une tôle métallique percée », ne permettant pas de voir l’extérieur. L’éclairage au néon est en outre très faible. La cellule se trouve ainsi plongée dans la « pénombre », même « à la fin d’une matinée estivale », constate le rapport. Interrogée sur les suites qu’elle entendait donner aux conclusions du CGLPL, l’administration pénitentiaire n’a pas répondu.
Coordination OIP centre-est