Au cours de la fouille, après le parloir avec mes parents, j’ai baissé mon caleçon, le surveillant a pu constater qu’il n’y avait rien.
Pourtant, pendant que j’insistais pour en terminer avec cette situation humiliante, il a insisté pour demander le caleçon. Finalement, j’ai glissé le caleçon avec un mouvement des jambes et je l’ai laissé au sol. Le surveillant a commencé à hausser le ton, en exigeant de le lui donner à la main, parce qu’il n’était pas un chien pour le ramasser. Je lui ai répondu que l’humiliation était de rester tout nu et en plus de faire son boulot. Il a appelé le premier surveillant, qui m’a demandé si j’avais un problème et si j’avais refusé la fouille, alors que j’étais tout nu. Je lui ai répondu que ce n’était pas le cas et que je n’avais aucun problème. Il s’est planté devant moi en disant que si je ne le lui donnais pas à la main, il le fouillerait avec les pieds. Sans me laisser le temps de réaliser si j’avais bien compris, il a piétiné le caleçon avec acharnement, comme s’il nettoyait ses bottes.
Personne détenue, centre pénitentiaire, juillet 2012