État des lieux de la maison d'arrêt des hommes de Fresnes.
« Une journée classique à Fresnes c’est : deux repas chauds, deux promenades dans une cage et des remarques des disputes avec des surveillants qui souhaitent mettre toutes leurs frustrations et leur mal-être sur les détenus. Les cris, les bruits de clés, de portes toute la journée. La paranoïa, l’amalgame. La tristesse à chaque instant, l’espérance de sortir un jour. Le désir que tout ça soit fini et de retourner auprès des miens. Les regards accusateurs, les regards moqueurs quand on explique que l’on est innocent.
Fresnes, ça use psychologiquement. On se refait une nouvelle personnalité en fonction de ce que l’on subit. Quand on rentre ici on peut être bon vivant et on peut en sortir fané, renfermé sur nous-même. J’aimerai dénoncer ce qu’il se passe ici, les injustices, la stigmatisation, le mensonge, l’exagération, le traitement inhumain, la conduite déshonorante du personnel et de l’administration ».
Témoignage reçu par l’OIP-SF, mars 2017