Depuis le 2 juin, la consigne nationale est claire : « La reprise des entretiens individuels des aumôniers avec les personnes détenues est autorisée ». Si ces entretiens ont pu reprendre dans la majorité des prisons, tel n’est pas le cas à la maison d’arrêt de Grasse, où les rencontres individuelles avec les aumôniers restent interdites.
L’assistance spirituelle et la possibilité de s’entretenir avec des représentants du culte font partie des droits essentiels garantis aux personnes détenues. Durant le confinement, entretiens individuels comme cultes collectifs ont été suspendus. Pour y remédier, des lignes téléphoniques de numéros verts ont été mises en place pour la majorité des aumôneries agréées : une innovation bienvenue, mais loin de compenser les échanges en présentiel – d’autant qu’il était impossible pour les personnes détenues de s’entretenir avec leur aumônier habituel.
Le 2 juin, une note de la Direction de l’administration pénitentiaire (DAP) est venue rétablir cette possibilité. À cette date, les aumôniers ont pu reprendre le chemin des prisons et s’entretenir individuellement avec les personnes détenues, moyennant quelques restrictions : les rencontres doivent avoir lieu « dans une salle adaptée » et les représentants du culte doivent être masqués. Au sein de la direction interrégionale de Marseille, ils ont ainsi pu reprendre leurs activités dans les prisons de Marseille, Toulon ou encore Nice et Draguignan. Mais pas à la maison d’arrêt de Grasse. Le directeur de la prison n’a autorisé la reprise du culte collectif que le 24 juin, une nouvelle note de la DAP étant venue assouplir les restrictions imposées aux réunions[1]. Mais les entretiens individuels avec les personnes détenues restent, eux, interdits pour le moment.
Contact presse : Charline Becker – 06 50 73 29 04
Mise à jour le 29 juin : à la suite de la diffusion de ce communiqué, la situation serait en cours de régularisation.
[1] Du 2 au 24 juin, le culte était limité à dix personnes dans une salle permettant le respect de la distanciation sociale. La note du 24 juin vient lever la limite de dix personnes mais maintient celle de la distanciation sociale.