Incarcéré à la maison d’arrêt de Villepinte, Monsieur B. souffre d’une affection dermatologique à la suite d’une amputation qui nécessite une douche médicale quotidienne. Malgré pas moins de quatre certificats médicaux délivrés en décembre 2020, janvier, février et mars 2021 par différents médecins de l’unité sanitaire de la maison d’arrêt qui attestent de la nécessité d’une douche quotidienne, Monsieur B. n’a eu accès qu’à trois douches par semaine (le minimum légal en prison) entre décembre 2020 et mai 2021. Il aura fallu la saisine par son avocat du Contrôleur général des lieux de privation de liberté et une interpellation de la direction de la prison par l’OIP pour que sa situation se débloque : depuis début mai, il bénéficie de douches quotidiennes.
Pour expliquer ce dysfonctionnement, la direction de la maison d’arrêt de Villepinte souligne un défaut de communication interne. Selon elle, les changements de personnels, aggravés par les remplacements en intérim d’agents contraints de s’isoler en raison de la crise sanitaire, compliquent la bonne transmission des consignes et le suivi des détenus nécessitant des soins spécifiques. La direction affirme néanmoins avoir pris des mesures de numérisation de ces consignes afin de faciliter la traçabilité et la communication des besoins quotidiens caractéristiques de certains détenus.