« En cellule, il n’y a pas de douche, seulement un petit lavabo avec de l’eau chaude et froide. Les douches collectives ne sont accessibles que trois fois par semaine, et l’eau y est brûlante : impossible de régler la température. On a essayé de demander qu’elle soit ajustée, mais ça n’a rien changé.
La chaleur est accablante. En promenade, il n’y a aucune ombre, et pourtant les horaires restent les mêmes, même en pleine canicule : de 9h30 à 11h30 ou de 14h30 à 16h30. L’après-midi, c’est insoutenable. Il y a bien un robinet dehors, mais il ne suffit pas à 40 ou 60 personnes.
Dans la cellule, c’est pire : les murs retiennent la chaleur, on étouffe. Il y a des cafards partout. On ne sort presque plus en promenade, pas parce qu’on n’en a pas besoin, mais parce qu’on a peur de s’écrouler sous le soleil. Je n’ai pas vu de malaise grave, mais certains co-détenus restent allongés toute la journée, épuisés. »
Témoignage d’une personne détenue au centre pénitentiaire de Bois d’Arcy, envoyé à la permanence de l’OIP le 2 juillet 2025