Un communiqué commun de l'Association des professionnels de santé exerçant en prison, de Médecins du Monde et de l'Observatoire international des prisons-section française.
Nos associations alertent sur le non-accès aux masques des personnes détenues. Alors que celles-ci ont fait partie des premières personnes mobilisées pour fabriquer des masques, elles n’ont en effet aujourd’hui pas le droit d’en porter en détention si elles le souhaitent.
Le port d’un masque étant fortement recommandé pendant la phase de déconfinement, à l’extérieur, tout le monde peut désormais s’en procurer. Pour nos organisations, les personnes détenues ne doivent pas être privées de cette mesure de prévention. Le droit de porter un masque doit être le même de chaque côté des murs. De même, le port du masque ne saurait être limité aux seuls contacts entre les personnes détenues et l’extérieur, alors même que la configuration des locaux de détention ne permet souvent pas le respect des gestes barrières et de distanciations physiques.
Des mesures doivent dès lors être prises pour que les personnes incarcérées puissent se procurer des masques, quelles que soient leurs ressources. De même, si certaines municipalités offrent un masque à leurs habitants, les détenu·e·s doivent pouvoir également en bénéficier.
Ainsi, nous demandons que le port du masque soit possible dans les espaces partagés de la prison pour toute personne détenue qui le souhaite. Cette mesure doit rester volontaire et non obligatoire, au même titre que chacun·e décide de porter un masque dans les rues par exemple. Elle ne doit donner lieu ni à des sanctions, ni à des remarques. Il s’agit d’un principe d’égalité face à des mesures de prévention et de protection.
Contacts presse :
OIP : Pauline De Smet : 07 60 49 19 96
APSEP : Béatrice Carton : 01 30 85 92 60
Médecins du Monde : Insaf Rezagui : 06 09 17 35 59