Un appel à l'aide face à une direction qui n'entend pas la grande souffrance
Suite à la médiatisation de mon affaire dans des articles où l’on parlait plus de mon homosexualité que des faits qui m’étaient reprochés, aujourd’hui, je subis de constantes remarques de part et d’autres à ce sujet. Ça se passe toujours mal lorsque l’on me met des codétenus qui sont homophobes et qui m’en font baver en cellule. J’ai déjà reçu des menaces de deux codétenus qui ont appris lors des promenades que je suis homosexuel. Lorsqu’ils sont rentrés en cellule l’un d’entre eux m’a menacé de me frapper si je ne changeais pas de cellule.
Lorsque j’ai été jugé, j’ai fait part de mes craintes à la Présidente de la Cour d’Assises. Elle m’a aussitôt affirmé qu’il était de la responsabilité de la prison de veiller sur ma sécurité au sein de l’établissement. J’ai fait part de mes craintes à la Direction. Ces derniers sont restés sourds à mes demandes. Je souhaite de tout cœur que vous me veniez en aide afin que je puisse être seul en cellule ou, si je dois être doublé à cause de la surpopulation carcérale, qu’il soit au courant de mon homosexualité, qu’il n’y voit pas d’inconvénient et qu’il n’ait pas d’idées homophobes. Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’être homo en détention, c’est subir une double peine.
Personne détenue, maison d’arrêt mai 2013