Personne détenue, maison d’arrêt, février 2012
Pas grand-chose ici, voire rien pour réinsérer les gens. On a travaillé sur un aménagement de peine avec mon CPIP. Rendez-vous pris avec l’association Émergence pour un placement extérieur dans un foyer. On m’a refusé mon aménagement car on n’a pas voulu me laisser sortir en permission pour que je puisse me rendre à mes rendez-vous. Motif : pas d’escorte ! J’ai revu mon CPIP qui m’a dit que la juge de l’application des peines refusait systématiquement dès lors que c’est une association. Et on nous parle de réinsertion ?
Aujourd’hui en 2012, on préfère construire des prisons, enfermer les gens dans des conditions inhumaines, et non « réinsérer », d’où la récidive. Les gens sont en colère. On attend quoi pour vraiment changer les choses et travailler sur des choses concrètes avec des programmes de réinsertion valables et applicables dans la réalité ? A S., on nous parle d’écran plat installé en cellule, mais on s’en fout, alors que l’on a 1 m2 au w.-C. et rien pour réinsérer les gens.