DEDANS DEHORS n°82 - décembre 2013
Longues peines : la logique d’élimination
Erigés en figures de dangerosité perpétuelle, les condamnés en matière criminelle sont visés par une législation repoussant de plus en plus leurs possibilités de sortie de prison. Périodes de sûreté, obstacles à la libération conditionnelle, mesures de sûreté après la peine… semblent être venues compenser l’abolition de la peine de mort. Dans une même logique d’élimination. Les systèmes pénal et pénitentiaire aggravent ainsi voire fabriquent de la « dangerosité », avec des personnes qui n’ont rien à perdre, ne peuvent plus se projeter dans une échelle de temps accessible et voient leur capacité à retourner à la vie libre fortement amoindrie après une, deux, voire trois décennies de détention.
Au numéro : 9.50€
Sommaire
Actu
De facto
- Baie-Mahault : mort d’un détenu pour une télécommande
- Maubeuge : l’administration pénitentiaire condamnée pour faute après un suicide
- Saint-Martin-de-Ré : un détenu empêché de se recueillir auprès de sa soeur décédée
- Uzerche : unités de vie familiale inactives depuis leur construction
- Nouméa : les détenus et leurs ayantdroits privés de protection sociale
Zoom
Dossier - Longues peines : la logique d’élimination
- Longues peines : la logique d’élimination
- "Les peines maximales en France sont démesurées"
- "Lutter contre la sur-adaptation carcérale"
- "50 transferts et 12 ans d'isolement"
- "Cesser d'occulter le débat sur les longues peines"
- "L'administration fabrique et entretient la dangerosité de certains détenus"