« Pleins d'une usure et d'un désespoir immenses », les éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse intervenant auprès des mineurs détenus à la maison d'arrêt de Villepinte ont alerté leur direction en décembre dernier sur la perte de sens de leurs interventions avec des jeunes détenus dans des conditions déplorables. Face à un contexte de plus en plus violent et sécuritaire, ils insistent sur la place minime laissée à l'éducation et à l'accompagnement d'enfants et d'adolescents en grande difficulté. Morceaux choisis.
Après avoir rappelé le sens de leur mission auprès de ces jeunes (« préserver leurs liens affectifs et relationnels, les accompagner dans des perspectives d’avenir, […] s’assurer de leur bientraitance », etc.), les éducateurs soulignent, en préambule, l’immense besoin d’accompagnement qu’ont ces mineurs incarcérés, non seulement « du seul fait de leur situation d’adolescent en construction », mais aussi, bien souvent, à cause de la précarité de leurs liens familiaux, de leur condition économique et sociale, parfois politique, mais surtout à cause de « la précarité de leurs relations aux instances institutionnelles au contact desquelles, trop de fois, ils ont eu à éprouver des expériences de rejet, d’abandon et de disqualifications répétées ».
Harcèlement, humiliations, rétorsion et arbitraire
Des conditions de détention qui légitiment la « loi du talion »
Répressif vs. éducatif
Repenser le système autrement
Ce courrier est reproduit via et avec l’accord du SNPES/PJJ-FSU.